Une norme génétique en 2020 ? Nous sommes tous concernés

Nous sommes tous imparfaits. Notre génome compte entre 2000 et 4000 maladies génétiques qui restent en sommeil ou pas… Qui nous aurait laissé naître si l’on avait pu lire notre génome avant notre naissance ?

La loi bioéthique de 2020 risque d’établir une norme génétique pour empêcher la naissance d’enfants non-conformes. Les parlementaires débattent de la sélection des embryons en éprouvette en fonction de leur caractéristique génétique et chromosomique. Il s’agit de légaliser le diagnostic préimplantatoire pour rechercher, en plus de la maladie génétique héréditaire des parents, les anomalies chromosomiques, dites aneuploïdies, des embryons en éprouvette. On parle du DPI-A. Cette mesure va être débattue à partir du 6 juillet prochain dans le cadre de la 2ème lecture du projet de loi bioéthique à l’Assemblée nationale.

Trier les bébés en éprouvette c’est considérer que certains méritent de vivre et d’autre non. C’est considérer que certains sont des « imparfaits ».

Nous sommes parents d’enfants considérés comme « imparfaits ». Nous nous sommes regroupés dans le collectif « Tous imparfaits » pour dire qu’avant d’être atteint d’une trisomie, d’un syndrome rare, ou d’une maladie génétique, Gaspard, Claire, Syméon, Côme, Philomène, Timothée, Emmanuel, Gabriel, Paola, Brune, Gaspard, Domitille, Vianney, Arthur, Thaïs, Mayeul, Louis, Cyprien, sont nos enfants. Ils ne se réduisent pas à leur génome.

Nous refusons cet eugénisme effectué par les nouvelles techniques. Nous refusons l’eugénisme 2.0. Pour nos enfants, pour notre société, nous alertons l’opinion publique et nos parlementaires pour qu’ils rejettent le DPI-A.